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Après l’Assemblée Générale des Nations Unies, une aggravation de violence à Gaza force le retrait de MSF

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Les attaques continuent et les ordres d'évacuation israéliens provoquent l'effondrement hospitalier et le départ de Médecins Sans Frontières (MSF), aggravant la crise humanitaire.

La crise humanitaire à Gaza entre dans sa troisième année avec un bilan dévastateur : plus de 66 000 Palestiniens assassinés par l’armée d’occupation israélienne et plus de 168 000 blessés depuis octobre 2023. Des milliers restent piégés sous les décombres ou déplacés, alors que l’offensive militaire s’intensifie dans la ville de Gaza et d’autres zones de l’enclave.

À l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenté de justifier l’offensive devant un auditoire presque vide, signe de l’isolement croissant de son gouvernement et de la condamnation internationale. Le président colombien, Gustavo Petro, a proposé de créer une « force armée»  internationale pour protéger le peuple palestinien face à ce qu’il a qualifié de génocide en cours.

Pendant que cela se passe en Occident, à Gaza, en territoire palestinien, la situation humanitaire se détériore dramatiquement. Les bombardements et l’avancée des chars touchent des quartiers densément peuplés, où vivent encore des milliers de personnes incapables d’évacuer.

Il y a deux jours, Médecins Sans Frontières a annoncé la suspension de ses activités dans la ville de Gaza en raison du « niveau inacceptable de risque » pour son personnel, après des attaques aériennes et la proximité de chars à moins d’un kilomètre de ses installations. Les hôpitaux qui continuent de fonctionner, comme Al Helou et Al Shifa, travaillent au maximum de leur capacité, avec une grave pénurie de fournitures et de carburant.

« Bien qu’un grand nombre de personnes aient fui vers le sud en raison des ordres d’évacuation, il reste encore des centaines de milliers de personnes dans la ville de Gaza qui ne peuvent pas partir et n’ont pas d’autre choix que de rester. Ceux qui peuvent partir sont confrontés à un choix impossible : rester dans la ville de Gaza sous des opérations militaires intensives et une détérioration de l’ordre public, ou abandonner ce qui reste de leurs maisons, leurs biens et leurs souvenirs pour se rendre dans des zones où les conditions humanitaires se dégradent rapidement », a averti MSF.

Les organisations humanitaires réitèrent leurs appels à un cessez-le-feu immédiat et à garantir un accès sécurisé à l'aide essentielle — eau, nourriture, abri et soins médicaux — pour une population épuisée et privée du nécessaire pour survivre.